7 septembre 2006
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Bloc-notes
Appel pour la refondation de l'école
Un appel de bon sens lancé par Laurent Lafforgue, Marc Le Bris, Jean-Pierre Demailly, Michel Delord et Frédéric Guillaud auquel Mezetulle, ayant consacré quelques années, quelques flacons d'encre et cartouches d'imprimante à la question de l'instruction publique (1), ne peut qu'applaudir.
On trouvera l'intégralité du texte et tous les renseignements ainsi qu'un formulaire de signature sur le site
http://www.refondation-ecole.info
Quelques extraits :
(1) Notamment sur ce blog :
Qui a peur des humanités ?
Quel principe de réalité pour l'école ?
Condorcet, l'instruction et la cité
Sur le bloc-notes le 7 septembre 2006
Appel pour la refondation de l'école
Un appel de bon sens lancé par Laurent Lafforgue, Marc Le Bris, Jean-Pierre Demailly, Michel Delord et Frédéric Guillaud auquel Mezetulle, ayant consacré quelques années, quelques flacons d'encre et cartouches d'imprimante à la question de l'instruction publique (1), ne peut qu'applaudir.
On trouvera l'intégralité du texte et tous les renseignements ainsi qu'un formulaire de signature sur le site
http://www.refondation-ecole.info
Quelques extraits :
Nous, signataires, appelons le futur Président de la République à une refondation de l’Ecole, tout particulièrement de l'Ecole primaire. C'est une cause nationale, qui dépasse les clivages de la vie politique.
Depuis des années, l’Ecole est malade. Ce constat, les Français le font chaque jour.
• Les enfants, à la sortie de l’Ecole primaire, maîtrisent de moins en moins bien la langue française. Beaucoup ne savent pas lire en arrivant en 6ème. Les capacités en écriture se dégradent. Tous les apprentissages de base de la langue sont sinistrés : orthographe, vocabulaire, conjugaisons, grammaire, syntaxe.
• De même en mathématiques : les quatre opérations, la règle de trois, les calculs sur les fractions ou sur les unités de mesures courantes, les éléments simples de géométrie, ne sont plus maîtrisés à la sortie de l’Ecole primaire. Le raisonnement mathématique a quasiment disparu jusqu'à la fin du collège.
• L’histoire, la géographie et les leçons de choses sont aussi touchées. Les repères chronologiques essentiels de l’histoire de notre pays et les grands traits de sa géographie physique ne sont plus connus.
Les causes internes de cette dégradation sont identifiées :
• Depuis trente ans, les programmes de l’Ecole primaire se sont beaucoup appauvris sur l’essentiel, tout en affichant des ambitions démesurées sur l'accessoire. Une foule de sujets disparates, la pratique ludique des « nouvelles technologies » et la multiplication des activités périscolaires (prises sur le temps scolaire) empiètent gravement sur les apprentissages systématiques, en particulier en français et en calcul, qui sont les fondements indispensables de l'instruction (on est ainsi passé, en trente ans, de 15 à 9 heures de français par semaine au CP).
[...]
Pour SURMONTER CETTE CRISE, il faut réaffirmer que la mission première de l'Ecole est l'instruction, la transmission des connaissances et l’apprentissage du raisonnement.
[...]
En vidant les programmes, en abaissant les exigences, en déstructurant les enseignements, les réformes successives ont conduit à un renforcement sans précédent de la sélection par la naissance et par l'argent : les familles défavorisées ou non francophones sont terriblement pénalisées lorsque ce que l’on n’apprend plus à l’Ecole doit s’apprendre à la maison, ou dans des cours de soutien payants.
Laisserons-nous l’Ecole abandonner sa mission d’instruction, et des services payants se substituer à elle ?
Voulons-nous mettre fin à la promotion sociale par l’Ecole ?
Accepterons-nous d'entrer dans un nouvel obscurantisme ?
Nous le refusons de toutes nos forces.
Depuis des années, l’Ecole est malade. Ce constat, les Français le font chaque jour.
• Les enfants, à la sortie de l’Ecole primaire, maîtrisent de moins en moins bien la langue française. Beaucoup ne savent pas lire en arrivant en 6ème. Les capacités en écriture se dégradent. Tous les apprentissages de base de la langue sont sinistrés : orthographe, vocabulaire, conjugaisons, grammaire, syntaxe.
• De même en mathématiques : les quatre opérations, la règle de trois, les calculs sur les fractions ou sur les unités de mesures courantes, les éléments simples de géométrie, ne sont plus maîtrisés à la sortie de l’Ecole primaire. Le raisonnement mathématique a quasiment disparu jusqu'à la fin du collège.
• L’histoire, la géographie et les leçons de choses sont aussi touchées. Les repères chronologiques essentiels de l’histoire de notre pays et les grands traits de sa géographie physique ne sont plus connus.
Les causes internes de cette dégradation sont identifiées :
• Depuis trente ans, les programmes de l’Ecole primaire se sont beaucoup appauvris sur l’essentiel, tout en affichant des ambitions démesurées sur l'accessoire. Une foule de sujets disparates, la pratique ludique des « nouvelles technologies » et la multiplication des activités périscolaires (prises sur le temps scolaire) empiètent gravement sur les apprentissages systématiques, en particulier en français et en calcul, qui sont les fondements indispensables de l'instruction (on est ainsi passé, en trente ans, de 15 à 9 heures de français par semaine au CP).
[...]
Pour SURMONTER CETTE CRISE, il faut réaffirmer que la mission première de l'Ecole est l'instruction, la transmission des connaissances et l’apprentissage du raisonnement.
[...]
En vidant les programmes, en abaissant les exigences, en déstructurant les enseignements, les réformes successives ont conduit à un renforcement sans précédent de la sélection par la naissance et par l'argent : les familles défavorisées ou non francophones sont terriblement pénalisées lorsque ce que l’on n’apprend plus à l’Ecole doit s’apprendre à la maison, ou dans des cours de soutien payants.
Laisserons-nous l’Ecole abandonner sa mission d’instruction, et des services payants se substituer à elle ?
Voulons-nous mettre fin à la promotion sociale par l’Ecole ?
Accepterons-nous d'entrer dans un nouvel obscurantisme ?
Nous le refusons de toutes nos forces.
(1) Notamment sur ce blog :
Qui a peur des humanités ?
Quel principe de réalité pour l'école ?
Condorcet, l'instruction et la cité
Sur le bloc-notes le 7 septembre 2006