Bloc-notes actualité
François Hollande et la « gestion des conflits »
La méthode pédago de « gestion des conflits » fait merveille ces derniers temps. J'ai bien l'impression que le président de la République s'en inspire.
C'est une fable qui me fait penser cela.
Un professeur sanctionne un élève particulièrement agité, absentéiste et insolent. Il utilise pour cela les moyens que lui donne le règlement. Mais son ton est ferme, il n'a pas la manière bobo requise dans ce genre de situation (ça doit être un réac).
L'élève en question n'accepte pas la sanction. Il fait tout ce qu'il peut pour y échapper, contacte ses copains sur les réseaux sociaux pour les ameuter contre une « injustice ». Sa bande se mobilise et en appelle au « respect ». La mayonnaise prend et s'étend au Boboland. Les profs progressistes regardent leur collègue de travers, les associations de défense des élèves punis réclament sa démission pour inhumanité.
Le chef d'établissement décide de siffler la fin de la récréation. On va voir ce qu'on va voir. Pour cela il recourt à la méthode de gestion des conflits qu'on lui a enseignée durant sa formation. Il faut peser le pour et le contre, trouver un truc qui reposera principalement sur l'appréciation des forces en présence et surtout ne pas se mettre à dos les associations progressistes. Evidemment le prof en question ne peut pas être complètement désavoué (surtout qu'il est assez influent d'après les derniers sondages, pardon, renseignements), m'enfin, on n'a pas idée d'appliquer le règlement avec rigueur. Il se trouve aussi que la haute instance qui a voté ce règlement trouve que, bof, le règlement c'est bien joli, mais que la morale progressiste est au-dessus. Donc le chef d'établissement donne raison à tout le monde, avec un petit clin d'œil à chacun : je vous ai compris (entendre : je ménage mes alliances).
Résultat. Crânement, le gamin crache dans la « main tendue ». En un raccourci saisissant, il extrait la profonde vérité de la fable : « c'est moi qui vais faire la loi ».
Bien sûr, cela n'est jamais que le scénario d'un mauvais remake de La Journée de la jupe avec happy end dérisoire. Toute ressemblance avec des personnes et des événements réels serait pure coïncidence.
Et j'avoue que c'est bien léger (et on ne peut plus tendancieux) pour fonder une comparaison. Car, tout le monde le sait, le président de la République ne pratique pas la méthode pédago de gestion des conflits : il pratique l'art de la synthèse. Nuance.
http://fr.news.yahoo.com/video/leonarda-cest-mort-sans-mes-174911750.html