4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 14:29

Bloc-notes
Après Outreau /
Un professeur poignardé à Etampes

Brève rétrospective après l'affaire d'Outreau Un professeur poignardé


Brève rétrospective après l'affaire d'Outreau 
 
- Rappel du cas de Bernard Hanse, professeur d'éducation physique qui s'est suicidé en 97 après avoir été accusé à tort de pédophilie. Le ministre délégué à l'enseignement scolaire de l'époque, Mme Ségolène Royal, avait cru bon de ranimer les soupçons après sa mort en jetant le doute sur la rétractation du mineur accusateur.
Sur le site du collectif Jamac on peut lire à la rubrique "presse" :

"[...] on a pu entendre les réactions de Mme Royal après les rétractations de l’enfant ayant  accusé Bernard Hanse : «L’enfant s’est peut-être rétracté sous la pression des adultes ». Ce ministère était vraiment bien loin des interrogations  nécessaires. Ce sentiment est renforcé par le compte-rendu d’une délégation du SNEP au ministère, donné par Marcel Berge dans la revue « Contrepied » n°4 de mars 1999 : «  Reçus au cabinet de Ségolène Royal en février dernier, nous avons donné à son conseiller, le juge Hayat, des exemples de graves violations de la présomption d’innocence et de comportements, que nous jugeons irresponsables, de certains chefs  d’établissement. Il n’a pas contesté les faits ; mais nous nous sommes entendu répondre que les ministres estiment que si un enfant peut être préservé au prix de neuf enseignants accusés à tort, l’objectif est rempli ! […] le conseiller précisait que ces propos n’étaient pas de lui mais devaient être attribués à « ses » ministres !  Comment douter, dès lors qu’il s’agissait d’un choix politique…»."

Les ministres en question sont Claude Allègre et Ségolène Royal. Les mêmes propos sont rapportés dans un article du Monde de l'éducation mai 2005, accessible sur le site appy.ecole
B. Hanse a été innocenté par la Cour d'Appel de Reims en juin 2002. Il a fallu attendre mars 2003 pour que Xavier Darcos, ministre délégué à l'enseignement scolaire, répondant au député Jacques Desallangre qui dans une question orale regrette que certains propos aient "terni" la mémoire de B. Hanse, rende "solennellement hommage à la mémoire d'un enseignant vaincu par la rumeur" (séance à l'Assemblée nationale du 4 mars 2003).

Voir le blog consacré à Bernard Hanse

- Et du côté de certains psys... Extrait d'un article de L'Humanité du 26 janvier 2002 :


"Selon l’Observatoire national de l’action sociale (ODAS), qui recense depuis 1994 les  grandes tendances concernant les enfants signalés aux services de l’aide sociale à  l’enfance, on note une meilleure prise en compte du signalement et de la répression  des agressions sexuelles. Mais des progrès restent à faire. Boris Cyrulnik,  pédopsychiatre et membre du comité de pilotage de la campagne [campagne d’information  et de prévention sur les maltraitances et des violences sexuelles], rapporte  qu’aujourd’hui des travaux de psychologie de la mémoire attestent qu’un enfant victime  d’une agression va être extrêmement précis sur les images, les gestes et les mots qui  ont constitué l’agression. La parole de l’enfant n’est donc plus à mettre en doute.  C’est surtout sur la manière de bien interroger l’enfant. "Quand les interrogatoires sont bien conduits, précise Boris Cyrulnik, la mémoire de l’enfant est d’une grande  fiabilité. Nous n’observons que 2 % d’erreurs." Mais savoir écouter et comprendre,  implique que les adultes sortent du déni. Marcel Rufo, pédopsychiatre et également  membre du comité de pilotage, fait preuve, paradoxalement, d’un grand optimisme, car  "nous rentrons dans une phase de démocratisation de la parole de l’enfant"."

ça fait froid dans le dos. Heureusement que la peine de mort est abolie.

Sur le bloc-notes le 22 janvier 2006
Voir les commentaires ou ajouter un commentaire   : une discussion exemplaire sur la nature du débat politique, avec un remarquable dossier donné par Trevize commentaires n° 8 et 9.

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Un professeur poignardé par un élève
dans un Lycée à Etampes


Il a fallu qu’un professeur (« une prof » comme disent si dédaigneusement certains organes de presse) frôle la mort par arme blanche pour que soit enfin levée la chape de plomb qui étouffe les insupportables violences et humiliations dont les établissements secondaires sont ordinairement et depuis longtemps le théâtre.

 

Alerte. C'est début décembre que certaines menaces ont réellement inquiété cette professeure [sic : Libération pratique l’orthographe politiquement correcte] d'arts appliqués, très appréciée par ses collègues. «On sait où vous habitez, on viendra vous violer et vous tirer une balle dans la tête», lui lance un élève. «Si tu la violes, tu me la refiles après», complète un autre. Le 6, Karen Montet-Toutain alerte par courriel sa hiérarchie, à savoir la proviseure [re-sic], du lycée professionnel et le rectorat de Versailles. Un peu plus tard, les difficultés à gérer certains élèves sont à nouveau évoquées en conseil de classe. Son avocat, Me Senah, relate encore les craintes évoquées oralement par sa cliente auprès de sa proviseure, mais celle-ci aurait «tourné les talons en lançant "C'est de mieux en mieux !"». Hier, nous avons tenté en vain de joindre le lycée Louis-Blériot.
Libération
, 12 déc. 05

 

Voir sur ce blog l’article d’Edith Bottineau-Fuchs « Violences dans les établissements scolaires : ils ont des problèmes vous dis-je ! »

Mis sur le Bloc-notes le 21 déc. 2005


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commentaires

S
retour de manivelle<br /> Par superaldo :: 15/12/2006 à 10:26 <br /> " qui sème le vent récolte la tempète " ; les enseignants frappés portent plainte ? mais se rendent ils compte qu'ils risquent de traumatiser leurs pauvres jeunes agresseurs si police et justice s'en mêlent ? faudrait savoir ce qu'ils veulent ; pendant des décennies ils ont conspué l'autorité , la morale , la discipline, qualifiés " de droite ", ils ont érigé les dogmes de l'enfant-roi , du laxisme , nouvelles versions gauchisantes de la vie sociale issues de leur parano 68 tarde ; ils ont aussi hurlé au faschisme quand Sarkozy voulait les aider en leur affectant un référent policier dans les écoles : " Sarko facho , pas de flics à l'école " qu'ils hurlaient ; mmes et mrs les enseignants , vous récoltez ce que vous avez semé avec votre morgue et votre arrogance habituelle ; et croyez bien que ce qui est écrit ici est partagé par la majorité des gens qui en ont ras le bol de vous voir en grêve , dans la rue ,avec les élèves , passer plus de temps à faire de la politique , de gauche bien sur , que d'éduquer les élèves ; vos comportements tendancieux ont " pourri " l'éducation nationale et çà ne plus ni chaud ni froid à personne si l'un des votres se fait frapper<br /> <br />
C
Votre commentaire est injuste. De nombreux enseignants luttent depuis des années sans être entendus (quand ils ne se sont pas fait traiter de "réacs" et de "fachos" par la bienpensance pédagogiste) contre ce que vous dénoncez et que vous attribuez abusivement à l'ensemble des professeurs, en mélangeant du reste laxisme et luttes sociales qui n'ont rien à voir. Et comme s'il fallait être "de droite" pour exercer l'autorité du maître, enseigner une discipline et s'interdire de promener les enfants au lieu de leur apprendre à lire... !Allez donc voir sur ce blog quelques autres articles : notamment Qui a peur des humanités ? Violences scolaires "Ils ont des problèmes, vous dis-je !" (par Edith Bottineau-Fuchs) Quel principe de réalité pour l'école ?  Jetez donc un coup d'oeil sur la page "Liens" de ce blog, vous y trouverez des adresses où on ne mâche pas ses mots - allez, je vous donne un coup de main, je les recopie ici :Quelques sites où l'on trouve ce que les "pédagogues modernes" ne comprendront jamais et un esprit de résistance au "politiquement correct" :<br /> Sauver les lettres <br /> Reconstruire l'école Union des sites web pour la défense de l'école. Pour visiter ce "webring" dont Mezetulle fait partie, cliquer ICI appy.ecole Cause commune Revue : présentation et appel nationalBonnet d'âne, le blog de Jean-Paul Brighelli, un "must" de l'antipédagogisme.<br /> Et peut-être êtes-vous trop jeune pour avoir connu les livres publiés depuis plus de 20 ans: Jean-Claude Milner De l'école (Seuil, 1984). Je me permets aussi de me citer : Condorcet l'instruction publique et la naissance du citoyen (Folio-Essais, 1987). Mais il y en eut bien d'autres, pendant toutes ces années, qu'il serait trop long de citer ici.Alors on lit un peu plus loin que le bout de son nez et on se renseigne la prochaine fois avant de dire "bien fait pour vous"... ?
C
*** "On" veut le faire interdire, s'il vous plait soutenez ce site : www.segoleneroyale.com ***
T
PS : La circulaire de 1997 date d'un mois après l'affaire de Montmirail. Elle ne fait que confirmer le mécanisme juridique dans lequel Bernard Hanse a été pris (dans son cas des précautions auraient dû être prises avant de saisir la justice, conformément à la circulaire dite "Bayrou" alors en vigueur, comme une enquête préalable, par exemple...)Cette circulaire confirme donc une certaine volonté de persister dans un mode s'est avéré douteux à l'occasion de cette affaire.
C
Merci à Trevize pour ce remarquable dossier, qui étaye de manière très concrète, avec une chronologie accablante, une analyse dont je n'ai donné qu'un aspect politique général. En fait je m'aperçois que j'ai été en deçà de la réalité...Merci aussi de savoir si bien articuler les concepts et les faits, le particulier et le général, le juridique et le politique, sans jamais les confondre.
T
A Chris.Bonsoir,Comme le dit Catherine Kintzler, il est intéressant de juger une politique au-delà des personnalités qui l'ont menée.Le décès de Bernard Hanse a mis en évidence le caractère odieux d'un texte contraire aux principes élémentaires des droits de l'homme qui garantissent la présomption d'innocence et non la présomption de culpabilité.Outre l'affaire de Montmirail, combien d'affaires méconnues, étouffées, "bateaux" montés à la hâtes de manière si grotesque que parfois les accusés ne travaillaient même pas sur les lieux des faits qui leur étaient reprochés, ce qui, heureusement pour eux, a mis fin à toute procédure (que serait-il arrivé dans le cas contraire ?), mais malheureusement pas aux rumeurs... Les victimes se sont souvent elles-mêmes emmurées dans cette injustice en n'osant même pas se révolter de peur d'être encore plus salies.Les responsables de cette politique ne pouvaient pas ne pas être concrètement au courant de la capacité de nuisance de la circulaire. En principe de telles informations remontent rapidement. Mais les dérapages ont  aussi été permis par un climat détestable et un certain silence des media qui ont assurément eu vent de ces débordements dans les faits divers. Mias la plupart se sont tus, peut-être plus par crainte d'être accusés eux-mêmes de soutenir des pédophiles que par complicité objective...Il faut aussi remettre en perspective le contexte politique et social de l'application de cette circulaire : une bonne partie du monde enseignant était en conflit patent avec le ministère à cette époque. Casser, concrètement, ou discréditer, à l'occasion, du prof n'a peut-être pas déplu à tout le monde : c'était une aubaine. Cela m'étonnerait tout de même fort que personne n'y ait pensé à l'époque tant c'était énorme et tant ça "tombait" bien, mais on va m'accuser sans doute de vouloir faire un procès d'intention, alors passons...Il reste qu'un climat favorisait de tels débordements (les crimes de pédophiles très médiatisés, la "parole de l'enfant" absolument sacralisée, ont constitué un terreau favorable).On peut peut-être espérer un peu naïvement que cette "expérience" permettra de prendre un peu de recul par rapport aux émotions dans la mise en place de textes à caractère juridique, quel que soit le domaine concerné...Tout cela ne dédouanne cependant pas certains protagonistes de cette déconfiture, étant donné les informations dont on dispose.Techniquement, Ségolène R. étant juriste de profession, elle ne pouvait pas ne pas savoir que sa circulaire portait une grave atteinte à la présomption d'innocence et qu'elle jetterait éventuellement des innocents en pâture à des affabulateurs ou des détraqués (des enfants  semblent avoir été  à l'occasion manipulés par des "accussateurs" adultes) vu la simplicité et les conséquences immédiates de son application. Les propos du juge Hayat (qu'on ne vienne pas me dre qu'un juge, surtout conseiller, ne s'intéresse pas du tout à ce que doit être l'esprit de la loi ou l'ignore totalement)  prouvent, s'il le fallait encore, qu'en haut lieu on (et "on" n'était pas seul) savait très bien ce qu'on faisait. Le fait de maintenir le texte en l'état malgré les dégâts déjà causés a été par la suite un choix délibéré. On savait aussi très bien ce qu'on faisait en publiant des statistiques "présentées" pour mieux faire accepter cette politique.D'autres statistiques émanant d'organisations mutualistes ou de protection juridique ont rapporté que près des 3/4 des accusations portées contre les enseignants en cette matière, et suite à ce battage, ont été avérée comme non-fondées.En faisant fi de grands risques d'injustice, au sens strict, au nom d'un hypothétique principe de précaution (l'expression est très à la mode, devenue à l'occasion une variante de "la fin justifie les moyens"), on a sans doute aussi donné le "la" pour d'autres affaires en dehors de l'EN, un certain "esprit" de la loi comme par une sorte de jurisprudence non-écrite. On comprend le silence radio de quelques politiques concernant l'affaire d'Outreau, et la manière dont un juge débutant s'est retrouvé cloué au pilori : il était peut-être bien pratique de le faire ridiculiser publiquement pour avoir appliqué aveuglément une procédure sans chercher en amont qui a bien pu élaborer des textes permettant une telle dérive... En outre, si des protagonistes de l'affaire de Montmirail (et de quelques autres) ont aujourd'hui de hautes ambitions et que celles-ci risquent d'être contrariées par la nature de leurs actes passés, ils n'ont qu'à les assumer en tant que personnes responsables, ce qu'on est légitimement en mesure d'attendre de tout représentant  politique, quel qu'il soit. Ce n'est pas une question de tendance ou de point de vue partisan, c'est la vraie vie. S'ils ne sont pas d'accord ils peuvent toujours se convertir ou se recycler comme on demande de le faire à beaucoup de leurs concitoyens qui n'ont rien à se reprocher, sans que ça ne semble poser le moindre problème à l'opinion... La célébrité ne retire rien à la mesquinerie ou au scandale des actes de ceux qui les commettent, que ces actes aient le prestige d'un sceau officiel ou non.Cordialement,Trevize
C
Je crois que pour l' affaire Hanse, il faut dissocier le suicide de ce malheureux professeur et les propos de Ségolène Royal<br /> Ségolène Royal n' est pour rien dans ce geste tragique! (A lire certains blogs, on pourrait être amené à faire ce rapprochement)<br /> Par la suite, et concernant UNIQUEMENT l' affaire judiciaire, Madame Royal a exprimé des doutes, certes susceptibles de choquer une famille accablée.<br /> De là à faire de Ségolène Royal une "coupable", c' est aller trop vite et trop loin. L' affaire Hanse est un drame intime, personnel et familial. Il appartient à la famille de le commenter. Se servir de ce drame atroce pour en faire un prétexte à combat politique me semble pour le moins abject.<br /> Au moment de l' affaire et après, tous ceux qui "hurlent aujourd' hui aux loups" étaient ils aussi combattifs, aussi "proches" de la famille Hanse? Evidemment pas!<br /> Il a suffi que Ségolène Royal devienne présidentiable pour que certains se découvrent des élans compassionnels. <br /> Respect à Bernard Hanse! C' est tout! Le reste n' est que politique politicienne et polémiques de bas étages<br /> Chris
C
Chris ? Serait-ce le même auteur que celui du commentaire n°1 ? Je renvoie les lecteurs à la réponse correspondante.Par ailleurs la réponse précédente (au commentaire n° 6 de Jean) aborde clairement la différence entre question de personne et question de politique.
J
Merci pour votre commentaire,<br /> A Catherine Kintzler,<br /> Vous dites : " j'ai écrit le billet " rétrospective après Outreau ", non pas pour inviter à porter un jugement moral sur telles ou telles personnes, mais pour souligner une politique, que je trouve effectivement fautive. "<br /> Je vous serais reconnaissant de bien vouloir m'expliciter votre pensée. Comment, et je m'interroge, peut-on dire, ne pas émettre un " jugement moral ", sur des personnes ayant été " acteurs ", " auteurs " et  " responsables " d'actes et de décisions infâmes et ignobles, " in abstracto ", comme vous le déclarez ainsi, et comme si rien n'était arrivé, mais que, a contrario, vous émettez un " jugement défavorable " sur une " politique ", qui, elle, est un terme " abstrait ", du moins, comme vous l'employez, ici, complètement vidé de son " sens réel " et concret, puisque cette " politique ", mauvaise, que vous dénoncez, est bien l' oeuvre, précisément, d'hommes et de femmes qui l' ont élaborée, cette " même politique ", que vous condamnez..?<br /> Cela me rappelle la fac. Et que faites-vous donc, du principe de non-contradiction, de ce très cher et vieil ami Aristote, qui, sans cela, " invalide " votre argumentation ? Simple question de logique formelle..<br /> Cordialement,<br /> Jean
C
Merci de me donner l'occasion de préciser ma position.Pour vous répondre selon les catégories issues de ce "cher et vieil ami Aristote", je distingue la substance (la personne proprement dite) et les qualités (ici les actes). Quand je dis que je ne m'érige pas en juge moral, je dis que je n'ai pas de quoi conclure des qualités (les actions qu'on peut juger effectivement fautives et ignobles) aux personnes ("untel est ignoble"). Voilà pour la logique.Sur la différence entre juger une politique et juger une personne, je fais une autre analyse que celle que vous proposez. Se contenter de juger une personne en l'occurrence c'est beaucoup plus abstrait que de juger une politique puisque ça pourrait  inviter à ne pas s'interroger sur une politique (dont on peut continuer à souffrir très concrètement) en en déchargeant le caractère nuisible sur une personne. Je le répète : je pense que cette politique aurait été menée de toute façon par d'autres, parce qu'elle était cautionnée par des appareils et par l'opinion, et qu'elle était "dans l'air du temps". Elle est bien une oeuvre humaine, mais une oeuvre collective qui ressortit aux mécanismes de ce qu'on a naguère appelé l'idéologie. On peut prendre aussi l'exemple de la politique scolaire désastreuse contre laquelle je lutte depuis plus de 20 ans : elle a été menée par des responsables très divers et opposés sur le plan de la "politique politicienne"...Enfin j'ai voulu, dans ma réponse, souligner que le blog Mezetulle s'engage (sans aucune neutralité) dans des opinions et des critiques, mais que cet engagement se veut toujours conceptuel.
M
ce serait mieux je pense d'ajouter des commentaires en bas de chaque article. Parce qu'on finit par ne plus savoir à quel article se rapporte les commentaires.<br /> pour ce qui est de l'affaire du prof suicidé et de la fausse accusation de pédophilie,il s'agit plus que d'une faute. Les propos de SEGOLENE ROYAL ont été à vomir. <br /> Apres la rétractation du gamin et alors qu'il n'y avait plus rien dans le dossier qu'elle ne connaissait d'ailleurs pas, elle a continué jusqu'au bout à salir ce mort et sa famille. Cette femme est ignoble.
C
Effectivement, tous les commentaires relatifs aux billets du Bloc-notes sont mélangés et ce n'est pas bien. Je vais m'inspirer de votre remarque pour repenser à partir de maintenant la présentation. J'ai voulu raffiner en faisant un article unique avec des sous-rubriques, et c'était une mauvaise idée. Le mieux sera donc pour le Bloc-notes de laisser faire la formule classique du blog automatique: des billets séparés et ordonnés selon leur date en ordre chrono inverse. Merci d'avoir attiré mon attention sur ce point.J'ai écrit le billet "rétrospective après Outreau", non pas pour inviter à porter un jugement moral sur telles ou telles personnes, mais pour souligner une politique, que je trouve effectivement fautive. Comme je l'ai dit dans un précédent commentaire, Mezetulle n'est pas un blog militant mais se veut un blog de réflexion : il porte donc sur des textes, des idées, des discours, des propos, des actions, sans se priver du ton critique, mais il s'efforce de ne  pas s'ériger en autorité morale jugeant des personnes. A vrai dire je pense que cette politique désastreuse s'agissant des affaires de pédophilie aurait été menée de toute façon par d'autres que les deux ministres cités dans le billet. Ce serait tellement commode et rassurant si on pouvait dire "il y a des salauds, des ignobles"... mais c'est bien pire. C'est pourquoi la tâche du citoyen n'est pas d'élire des personnes sur leur prétendue "personnalité", mais d'examiner des programmes et d'apprécier des politiques.
J
Bonsoir Madame,<br /> N'étant pas un lecteur de Libération, je n'avais pas pris connaissance de la relation des faits de cette lamentable affaire.<br /> Je constate que cette professeur a déjà fait l'objet de menaces. De viol, pour être précis.<br /> A-t-elle, à ce moment-là, porté plainte auprès du procureur de la République?<br /> J'espère que oui, faute de quoi je serai amené à penser que cette personne méconnait gravement ses droits (et même ses devoirs, étant agent public).
C
Je suppose que vous parlez dans ce commentaire du professeur poignardé au Lycée d'Etampes. Je ne sais pas si elle a porté plainte au moment des menaces. D'après ce que j'ai pu lire dans la presse, elle avait averti sa hiérarchie sans aucun effet. Toujours d'après ce que j'ai lu la plainte n'a été déposée qu'après l'agression physique. Mais tout cela demande vérification. J'ai fait cette note effectivement pour attirer l'attention sur le "non-dit" qui entoure ce qui se passe depuis très longtemps dans les établissements scolaires où les professeurs sont victimes d'insultes, d'humiliations de toutes sortes qui sont tues par la hiérarchie. Si vous jetez un coup d'oeil sur les autres articles du blog relatifs à la question scolaire, vous verrez très vite que ce propos s'inscrit dans une réflexion conceptuelle que je mène (heureusement je ne suis pas seule !) depuis 20 ans ! Et ce n'est pas l'idéologie de l'école comme "lieu de vie" qui va arranger cela, on peut même soutenir qu'elle est, entre autres, à l'origine de cette situation ou du moins qu'elle y contribue largement. Pour pouvoir être une véritable ouverture, un lieu d'instruction et de découverte, l'école doit d'avoir la grandeur et le courage de se fermer aux pressions de l'environnement immédiat.
Y
Ayé j'ai mis en ligne avec un peu de retard une interview du frère de bernard Hanse. En lien aussi les lettres de Ségolène et de la famille Hanse. Sans doute maintenant un article à faire exclusivement sur cette fameuse circulaire Royal.J'attends vos commentaires<br /> http://desirsdavenir.over-blog.com/
Y
Bonjour Catherine, <br /> je te remercie pour le lien que tu as mis sur mon blog aujourd'hui. Curieusement je suis tombé sur ton site tout à l'heure. Je prépare en effet un article justement sur l'affaire de Montmirail. J'ai été contacté par la famille de la victime.<br /> Je mettrais probablement demain en ligne un entretien que j'ai eu avec le frère du prof suicidé suite à la fausse affaire de pédophilie et les courriers ignobles de Ségolène Royal. Quelques références aussi et en lien l'assos Jamac<br /> N'hésite pas alors à intervenir. <br />  <br />  
C
C' est si facile, a posteriori, de resortir une réflexion à chaud d' une responsable politique!<br /> Vous, EVIDEMMENT, vous saviez que les enfants mentaient et que le Juge se trompait...<br /> Ségolène Royal, comme tout être humain, a droit à l' erreur. Non?<br /> Ceci dit, une fois de plus, Ségolène Royal fait parler. Et c' est excellent pour elle!<br /> Continuez!<br /> Chris
C
Tout le monde a droit à l'erreur, y compris les politiques bien sûr. Et moi non plus je ne sais pas d'avance qui dit vrai et qui ment..Mais au sujet des propos de Ségolène Royal dont il est fait état dans la note "Rétrospective arpès l'affaire d'Outreau", la question est de savoir si on peut parler d'erreur... Car ces propos ont été tenus après la rétractation du témoin à charge, donc à un moment où on pouvait savoir que ce témoignage était au moins douteux. En revanche on peut parler de faute, à un double sens. D'abord, la politique menée à l'époque (bien avant Outreau) au sujet de la pédophilie a systématiquement fait prévaloir une présomption de culpabilité, et cela de façon affichée. Je vous rappelle les propos du juge Hayat, conseiller de Ségolène Royal, rapportés par la délégation du SNEP (syndicat des professeurs d'éducation physique) : "les ministres estiment que si un enfant peut être préservé au prix de neuf enseignants accusés à tort, l’objectif est rempli". Ensuite, c'est loin d'être un détail, il y a eu mort d'homme : un minimum de précaution et de réserve s'imposait. Le député J. Desallangre (élu de gauche) a parlé d'une mémoire ternie.Je tiens à préciser aux visiteurs de ce blog que Mezetulle est avant tout un blog de réflexion, et non un blog militant au sens courant du terme. La réflexion amène parfois à critiquer telle ou telle personnalité politique en vue (ainsi Ségolène Royal et Claude Allègre sont critiqués dans cette note, mais Nicolas Sarkozy l'est tout autant dans les articles "Violences dans les banlieues 1 et 2"), elle n'est pas synonyme d'abstention et de neutralité. Mais cela est toujours rapporté à un enjeu conceptuel - ici la question de la présomption d'innocence et son traitement bien avant l'affaire d'Outreau.

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