25 avril 2009
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Bloc-notes
L'accord Vatican-Kouchner
L’accord signé le 18 décembre 2008 entre la République Française et le Saint Siège sur l’enseignement supérieur, dont Mezetulle a fait état dans un précédent Bloc-notes, est entré en vigueur le 1er mars et vient d’être publié le 19 avril au Journal Officiel.
Il a pour objet « la reconnaissance mutuelle des périodes d’études, des grades et des diplômes de l’enseignement supérieur délivrés sous l’autorité compétente de l’une des Parties […] » (article 1).
Il ne s'agit pas d'une procédure d'équivalences entre diplômes étrangers et diplômes français, mais du droit accordé à un Etat étranger (qui est en même temps une autorité religieuse) de délivrer des diplômes sur le territoire de la République française, diplômes validés par elle, dans toutes les disciplines ! C'est une menace sur le monopole de la collation des grades.
Détail du texte du décret, paru au JO du 19 avril 2009.
Une pétition est en ligne pour demander l'annulation de cet accord.
On peut aussi consulter le site Comité 1905 et celui du Collectif pour la promotion de la laïcité spécialement consacré à la question.
On lira aussi l'article au vitriol publié sur le site chrétien NSAE (Nous sommes aussi l'Eglise), qui souligne au passage que le Vatican "n’est pas un Etat démocratique, mais une monarchie absolue où règne un Monarque coopté par des Princes qu’il nomme lui-même." et qui ajoute :
par cet accord l’Etat français se soumet à la compétence d’une religion pour apprécier la valeur universitaire d’un institut -privé sans doute - mais sur le territoire français. En fonction de l’appréciation de la monarchie vaticane l’Etat français reconnaît alors la validité des diplômes de cet établissement. L’Etat soumet son appréciation à une religion.
De ce fait il ne se contente pas de la connaître, il la reconnaît. Ce qui est contraire à la laïcité.
Bernard Kouchner, le négociateur de cet accord, est ainsi parvenu à torpiller l'un des principes de la laïcité.
[Edit 2 juin 09 : Voir sur ce blog un article plus récent sur la question]
Au fait, Le Parisien, dans son numéro daté du 16 avril 2009, a fait une enquête sur les richesses de l'Eglise catholique, notamment ses biens immobiliers, et les "locataires célèbres" du Vatican à Paris, au nombre desquels figure B. Kouchner :
L'accord Vatican-Kouchner
En ligne le 25 avril 2009, actualisé le 2 juin 2009
L’accord signé le 18 décembre 2008 entre la République Française et le Saint Siège sur l’enseignement supérieur, dont Mezetulle a fait état dans un précédent Bloc-notes, est entré en vigueur le 1er mars et vient d’être publié le 19 avril au Journal Officiel.
Il a pour objet « la reconnaissance mutuelle des périodes d’études, des grades et des diplômes de l’enseignement supérieur délivrés sous l’autorité compétente de l’une des Parties […] » (article 1).
Il ne s'agit pas d'une procédure d'équivalences entre diplômes étrangers et diplômes français, mais du droit accordé à un Etat étranger (qui est en même temps une autorité religieuse) de délivrer des diplômes sur le territoire de la République française, diplômes validés par elle, dans toutes les disciplines ! C'est une menace sur le monopole de la collation des grades.
Détail du texte du décret, paru au JO du 19 avril 2009.
Une pétition est en ligne pour demander l'annulation de cet accord.
On peut aussi consulter le site Comité 1905 et celui du Collectif pour la promotion de la laïcité spécialement consacré à la question.
On lira aussi l'article au vitriol publié sur le site chrétien NSAE (Nous sommes aussi l'Eglise), qui souligne au passage que le Vatican "n’est pas un Etat démocratique, mais une monarchie absolue où règne un Monarque coopté par des Princes qu’il nomme lui-même." et qui ajoute :
par cet accord l’Etat français se soumet à la compétence d’une religion pour apprécier la valeur universitaire d’un institut -privé sans doute - mais sur le territoire français. En fonction de l’appréciation de la monarchie vaticane l’Etat français reconnaît alors la validité des diplômes de cet établissement. L’Etat soumet son appréciation à une religion.
De ce fait il ne se contente pas de la connaître, il la reconnaît. Ce qui est contraire à la laïcité.
Bernard Kouchner, le négociateur de cet accord, est ainsi parvenu à torpiller l'un des principes de la laïcité.
[Edit 2 juin 09 : Voir sur ce blog un article plus récent sur la question]
Au fait, Le Parisien, dans son numéro daté du 16 avril 2009, a fait une enquête sur les richesses de l'Eglise catholique, notamment ses biens immobiliers, et les "locataires célèbres" du Vatican à Paris, au nombre desquels figure B. Kouchner :
Nous avons sollicité le ministre des Affaires étrangères sur le fait qu’il loue un grand appartement propriété du Vatican. Il nous a répondu par le biais de son chargé de communication, Jacques Baudouin.On apprend des choses intéressantes dans un autre article du même numéro :
« Le ministre sait qu’il loue un appartement à la Sopridex, au 4, rue Guynemer. Il sait que cette société gère les biens immobiliers du Vatican. Cela fait trente-cinq ans qu’il le loue, il a là-bas succédé au fondateur du Parti communiste égyptien. François Mitterrand a aussi habité dans cet immeuble, de même que le résistant Henri Fresnay. Même devenu ministre des Affaires étrangères, il ne considère pas que cela puisse poser problème. En revanche, il ne souhaite pas évoquer la surface de l’appartement, ni son loyer. Tout ce qu’il peut dire est qu’il a augmenté. » [Lien vers l'article du Parisien ]
Un locataire a raconté au « Parisien » y avoir bénéficié d’un logement de 80 m 2 à un loyer favorable. « Je l’ai occupé de la fin des années 1990 jusqu’à 2003. Il était au quatrième étage, bien disposé. Le loyer était de 1 800 € , charges comprises, nous a-t-il expliqué. C’était une très belle affaire. Il fallait être coopté pour rentrer dans ce club. Je l’avais obtenu grâce à une amie, qui m’avait présenté un Corse qui avait lui-même ses entrées au Vatican. »Naturellement, la négociation de l'accord avec le Vatican par B. Kouchner et ces vulgaires informations ragoteuses n'ont rien à voir ensemble. On se demande vraiment pourquoi Mezetulle se permet de tels coq-à-l'âne.