Bloc-notes
Retour au méridien de Paris
Voltaire dans ses Lettres anglaises en célèbre la naissance, due aux premières mesures de l'abbé Picard en 1669. Denis Guedj lui consacra naguère un roman La Méridienne (Robert Laffont, 1997). Abandonné depuis 1884, le méridien de Paris va très probablement redevenir la référence-origine pour la mesure des longitudes.
Rappelons brièvement de quoi il s'agit.
La «méridienne» de France est constituée de l'ensemble des éléments déterminant la position géographique du méridien de Paris sur le territoire national. Le méridien de Paris passe par le centre de l'Observatoire de Paris et traverse la France du nord au sud, sensiblement de Dunkerque à Perpignan. Sa construction a commencé en 1669, deux ans après la fondation de l'Observatoire de Paris, sur un arc reliant Paris et Amiens; à cette occasion, l'astronome Jean Picard (1620-1682) a créé les instruments et les méthodes de la géodésie astronomique et a obtenu la première valeur précise de la longueur du rayon terrestre.
La méridienne est achevée en 1718, grâce à Jean-Dominique Cassini (1625-1712), premier directeur de l'Observatoire, à son fils Jacques Cassini (1677-1756), et à Philippe de la Hire (1640-1718). Révisée en 1739)1740 (par l'abbé La Caille, Cassini de Thury et Maraldi), elle est remesurée en 1792-1798, à la demande de la Convention, par Delambre et Méchain, afin de servir de base à la détermination de la longueur exacte du mètre (en 1799), défini comme la dix millionième partie du quart du méridien terrestre. C'est à partir de cette détermination que fut construit le «mètre étalon» déposé au pavillon de Breteuil à Sèvres, et détroné aujourd'hui par les mesures extrèmement précises des longueurs d'ondes atomiques effectuées au laboratoire. Arago et Biot prolongent ultérieurement les mesures de Delambre et Méchain jusqu'aux Baléares. (document Observatoire de Paris)
Et dire que Mezetulle vient juste de compléter sa collection de cartes de randonnées ... avec des anciennes éditions !