Bloc-notes nouveauté sur Mezetulle
La philo c'est super... pourvu qu'on ne l'enseigne pas!
La philosophie, c'est super-branché : ce ne sont partout que cafés-philo, rubriques internet, ateliers. Rien à redire à cela, bien au contraire, et d'ailleurs cet intérêt pour la philosophie ne date pas d'aujourd'hui. Les professeurs de philosophie eux-mêmes participent fort souvent comme citoyens à ces activités non professionnelles. Mais une question apparaît lorsque celles-ci deviennent un modèle dont s'inspirent les décideurs pour infléchir l'enseignement de la philosophie au sein du Lycée - ou plutôt pour le réviser à la baisse et lui enjoindre, précisément, de cesser d'enseigner.
Dans son nouvel article L'enseignement philosophique au péril de l'innovation pédagogique, Guy Desbiens analyse ces invitations à de moins-disantes « nouvelles pratiques pédagogiques », à l'occasion notamment du film Ce n'est qu'un début et des déclarations de Luc Chatel à l'UNESCO.
Début de l'article :
Il est assez paradoxal d’estimer, comme on le fait aujourd’hui, qu’il n’est pas prématuré d’introduire la philosophie dès les premières années de l’École, et de déplorer par ailleurs que cette discipline soit enseignée sans préparation en classe Terminale. Tantôt la philosophie est jugée accessible pour tous dès le plus jeune âge, tantôt elle est réputée trop exigeante et trop abstraite pour pouvoir intéresser de futurs bacheliers ! C’est que le discours tenu sur la philosophie renvoie à certains présupposés implicites sur le statut de son enseignement, ses modalités et sa finalité. Et puisque c’est l’idée même de notre enseignement qui en jeu, et donc sa raison d’être, nous serons, en tant que professeur de philosophie, sans indulgence avec des pratiques dont on proclame indûment le caractère philosophique.
Lire l'article de Guy Desbiens sur ce blog.
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