La foi n'excuse pas la transgression de la loi
Rejet du pourvoi en cassation de l'imam Bouziane (condamné en appel en 2005 pour ses propos incitant à battre "la femme adultère").
Mezetulle relaie avec satisfaction ce message de l'association Regards de femmes. Nul ne peut en effet s'autoriser d'une foi religieuse ou d'une option spirituelle quelconque pour faire ou pour dire ce qui est interdit par la loi. Le plus étonnant est qu'on ait dû aller jusqu'en cassation pour rappeler un tel principe : mais on voit que ce principe ne vaut pleinement que pour qui consent à séparer foi et loi et dans une association politique où la loi ne se fonde pas sur une foi particulière, autrement dit dans une association politique laïque.
"La condamnation de la Cour d'Appel de Lyon à 6 mois de prison avec sursis et 2000 Euros d'amendes devient exécutoire.
M. Bouziane s'était pourvu en cassation, comme la loi républicaine le permet, du jugement de la Cour d'appel de Lyon. Il avait été condamné, le 14 octobre 2005, à 6 mois de prison avec sursis et 2000Euro d'amendes en raison de ses propos incitant à battre la " femme adultère ". Il ne saurait y avoir immunité des propos contraires au droit républicain, sous prétexte d'appartenance à une religion ou un courant de pensée
La Cour de Cassation a rejeté son pourvoi. L'expression d'une conviction religieuse n'autorise pas à bafouer les lois. Prôner les parties du coran qui portent atteinte à l'ordre public et aux droits fondamentaux des femmes est condamnable.
Pour Regards de Femmes, la confirmation de la décision rendue par la cour d'Appel de Lyon est extrêmement importante. Le droit à la dignité, au respect, à l'intégrité de son corps concerne toutes les femmes vivant sur le territoire. Il ne sera plus possible de légitimer des violences envers les femmes sous prétexte religieux.
Regards de femmes remercie toutes les personnes qui se sont associées à son action auprès des tribunaux.