8 novembre 2007
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Bloc-notes
Le Libé des philosophes
Aujourd'hui 8 novembre, à l'occasion de l'ouverture de la manifestation Citéphilo à Lille, le quotidien Libération , qui se souvient d'avoir été fondé par Jean-Paul Sartre, est rédigé par des philosophes. Pari risqué.. et réussi.
Pari risqué évidemment de faire travailler à la mesure du quotidien ceux qui en principe sont plus à l'aise dans la temporalité méditative des bibliothèques, ceux qui, comme d'autres chercheurs, supportent mal d'écrire la moindre ligne sans la hérisser de références et qui comme beaucoup d'"intellos", s'adonnent volontiers à la procrastination.
Mais pari légitime, car la philosophie a pris naissance sur l'agora, elle perd son sens dès qu'elle évite l'épreuve irritante du réel pour s'enfermer dans le confort du spéculatif. On philosophe bien sûr pour philosopher, mais aussi et surtout pour vivre libre parce que la pensée est une respiration que la vie ne peut pas puiser en elle-même.
Pari réussi, si j'en crois le premier et hâtif coup d'oeil que je viens de jeter sur cette édition. Le concept, loin de compliquer notre quotidien, vient porter sur lui un regard "décalé" (une lumière rasante fait surgir ce qu'on ne voit pas toujours). Ce rafraîchissement n'a rien de ludique, ce n'est pas un exercice de virtuosité, il ne console pas d'une actualité sur laquelle il jette même parfois un froid salutaire.
Voir sur le site de Libération la liste des contributeurs - une cinquantaine, parmi lesquels je suis fière de figurer (1) - et lire un article de Robert Maggiori expliquant l'entreprise de cette édition.
1 - article de la rubrique sports, sur les deux premières journées du Top 14 : lire l'article en ligne
Le Libé des philosophes
Aujourd'hui 8 novembre, à l'occasion de l'ouverture de la manifestation Citéphilo à Lille, le quotidien Libération , qui se souvient d'avoir été fondé par Jean-Paul Sartre, est rédigé par des philosophes. Pari risqué.. et réussi.
Pari risqué évidemment de faire travailler à la mesure du quotidien ceux qui en principe sont plus à l'aise dans la temporalité méditative des bibliothèques, ceux qui, comme d'autres chercheurs, supportent mal d'écrire la moindre ligne sans la hérisser de références et qui comme beaucoup d'"intellos", s'adonnent volontiers à la procrastination.
Mais pari légitime, car la philosophie a pris naissance sur l'agora, elle perd son sens dès qu'elle évite l'épreuve irritante du réel pour s'enfermer dans le confort du spéculatif. On philosophe bien sûr pour philosopher, mais aussi et surtout pour vivre libre parce que la pensée est une respiration que la vie ne peut pas puiser en elle-même.
Pari réussi, si j'en crois le premier et hâtif coup d'oeil que je viens de jeter sur cette édition. Le concept, loin de compliquer notre quotidien, vient porter sur lui un regard "décalé" (une lumière rasante fait surgir ce qu'on ne voit pas toujours). Ce rafraîchissement n'a rien de ludique, ce n'est pas un exercice de virtuosité, il ne console pas d'une actualité sur laquelle il jette même parfois un froid salutaire.
Voir sur le site de Libération la liste des contributeurs - une cinquantaine, parmi lesquels je suis fière de figurer (1) - et lire un article de Robert Maggiori expliquant l'entreprise de cette édition.
1 - article de la rubrique sports, sur les deux premières journées du Top 14 : lire l'article en ligne
Sur le Bloc-notes le 8 nov. 07
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