Bloc-notes nouveauté sur Mezetulle
Violence à l'école : "gérer" la société ou la transformer ?
A Florensac (Hérault), une jeune fille de 13 ans a succombé aux blessures infligées par le frère d'une de ses camarades de collège. Le ministre de l'Education nationale, interviewé le 21 juin sur Europe 1 évoque une violence qui est celle de la société et dont l'école serait le reflet. Il fait état, pour y remédier, de « formation des chefs d'établissement à la gestion de crise ».
Ce vocabulaire et ces expressions ne sont pas de son invention, ils font partie des lieux commnuns répandus au sujet de l'école. Puisque l'école n'est que le reflet de la société, effectivement on la considérera non plus comme une institution qui, en imposant la discipline des savoirs, dispose à la discipline de soi-même sans laquelle aucune liberté n'est possible, mais au mieux comme un lieu de care où, faute de (ou plutôt de de peur de) se donner les moyens de la transformer, on se penche sur la société telle qu'elle est pour la « gérer ».
Dans son nouvel article L'école, reflet de la société, Jean-Michel Muglioni propose une réflexion indignée et sombre sur la profonde mutation politique dont cette conception « soigneuse » de l'école est le symptôme.
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