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Royal-Falorni : qui est « la seule candidate » ?
Ce titre à la Feydeau m'a été inspiré par l'avalanche de phrases de soutien et de tweets tonitruants au sujet des candidatures de Ségolène Royal et d'Olivier Falorni à La Rochelle. Voilà une occasion de plus pour souligner que l'acharnement de la novlangue à soigneusement diviser l'humanité en deux « les hommes et les femmes, ceux et celles », etc., est un piège. Et encore une fois, c'est plutôt comique.
Les dirigeants socialistes et de la majorité présidentielle, de Martine Aubry à Jean-Marc Ayrault, se fendent de déclarations de soutien à Ségo en observant la bienpensance grammaticale. En effet, à les entendre et à les lire, « il n'y a qu'une seule candidate de la majorité présidentielle » à La Rochelle - en l'occurrence Ségo.
Et c'est vrai ! Ils (oops j'allais oublier « et elles ») ne croient pas si bien dire. Il n'y a qu'une seule candidate... !
Et comme Olivier Falorni n'est pas candidate, je conclus que Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault etc., en déclarant Ségolène Royal « seule candidate », ne désavouent pas la candidature d'Olivier Falorni qui ne peut en aucune manière se sentir visé par cette déclaration.
Soutenir X sans désavouer Y, c'est vraiment très malin : on ne sait jamais, Y pourrait gagner. Ou bien quelque chose m'a échappé ? Je raisonne mal ? Je ne sais pas le français ?
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