La langue française : reflet et agent du sexisme ?
Le nouvel article d’André Perrin, « La langue est-elle le reflet et l'instrument d'une société sexiste ? », apporte de nombreux éléments nouveaux au dossier récemment ouvert sur Mezetulle à l’occasion d’un incident à l’Assemblée nationale au sujet de la féminisation des noms [1]. En s’appuyant sur la lecture d’un ouvrage de Marina Yaguello, l’auteur examine la thèse selon laquelle la langue serait à la fois le reflet d’une société sexiste et son agent.
Cet examen conduit, entre autres, à récuser les attendus tirés de l’histoire de la langue en faveur de féminisations forcées : car s’il est vrai que les noms féminins de métiers et de fonctions ont pu être jadis plus nombreux qu’ils ne le sont aujourd’hui, il serait erroné d’en conclure que les droits des femmes étaient alors davantage reconnus. Cela (entre autres arguments dont on prendra connaissance en lisant l’article) fait qu’on peut non seulement s’interroger sur la pertinence d’une corrélation entre langue et société sexiste, mais aussi, généralement, sur la légitimité et la valeur d’une action volontariste sur la langue.
Lire l'article d'André Perrin La langue est-elle le reflet et l'instrument d'une société sexiste ?
1 - Voir les articles suivants :
Novlangue : comment dit-on « la victime » au masculin ?
Humanité, différence sexuelle et langue (par A. Champseix)
La langue est-elle sexiste (suite) (par J. Morales, avec un extrait d'une lettre de Voltaire)
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