17 mars 2006
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Bloc-notes
Le droit à l'indifférence et l'obligation d'appartenance
A force de rendre visibles les particularités, on s'expose à rendre impossible l'idée même du citoyen : "ils avaient l'idée d'un père, d'un fils, d'un frère, et non pas d'un homme. [...] hors eux et leur famille, l'univers entier ne leur était rien." (Rousseau, Essai sur l'origine des langues, ch. 9)
A lire, cet éditorial sur le site kabyles.com dont voici le début :
Le droit à l'indifférence et l'obligation d'appartenance
A force de rendre visibles les particularités, on s'expose à rendre impossible l'idée même du citoyen : "ils avaient l'idée d'un père, d'un fils, d'un frère, et non pas d'un homme. [...] hors eux et leur famille, l'univers entier ne leur était rien." (Rousseau, Essai sur l'origine des langues, ch. 9)
A lire, cet éditorial sur le site kabyles.com dont voici le début :
Minorités visibles, je réclame le droit à l’indifférence ethnique
Quand je suis arrivé au Québec, l’une des choses qui m’avaient choqué a été d’avoir à cocher des cases dans certains formulaires pour décliner la « minorité visible » à laquelle j’appartiens, ma langue maternelle et parfois mon pays d’origine. Plus tard, c’est l’école de mes enfants qui m’envoie un formulaire où il faut indiquer, en plus de ma « minorité visible » et de ma langue maternelle, ma religion. À chaque fois, je fais des efforts pour répondre correctement, en pensant qu’il doit y avoir des raisons à cela, raisons que je découvrirai sûrement plus tard. Mais à la fin, il me reste toujours cette impression de me faire rouler. De toute façon, ces formulaires sont inutiles aussi bien pour moi que pour ceux qui me les proposent. La seule case que j’arrive à cocher est la case « autre ». Mais cette case demande aussi « préciser », je mets alors comme précision : aucune (ou aucun).
Quand je suis arrivé au Québec, l’une des choses qui m’avaient choqué a été d’avoir à cocher des cases dans certains formulaires pour décliner la « minorité visible » à laquelle j’appartiens, ma langue maternelle et parfois mon pays d’origine. Plus tard, c’est l’école de mes enfants qui m’envoie un formulaire où il faut indiquer, en plus de ma « minorité visible » et de ma langue maternelle, ma religion. À chaque fois, je fais des efforts pour répondre correctement, en pensant qu’il doit y avoir des raisons à cela, raisons que je découvrirai sûrement plus tard. Mais à la fin, il me reste toujours cette impression de me faire rouler. De toute façon, ces formulaires sont inutiles aussi bien pour moi que pour ceux qui me les proposent. La seule case que j’arrive à cocher est la case « autre ». Mais cette case demande aussi « préciser », je mets alors comme précision : aucune (ou aucun).