<br /> <br /> L'implantation d'un lieu de culte n'est pas soumise à un vote, c'est une liberté garantie par la loi. Les personnes (qu'elles soient ou non de nationalité française) qui souhaitent l'implantation<br /> d'un lieu de culte n'ont donc pas besoin d'un quelconque droit de vote pour cela et les électeurs n'ont pas le pouvoir de les en empêcher. La question est donc disjointe de celle d'un droit de<br /> vote aux municipales accordé aux étrangers. Il est par ailleurs évident que si les personnes dont vous parlez réclament un financement public pour établir un lieu de culte, on ne peut que leur<br /> refuser un tel financement en vertu de l'article 2 de la loi du 9 décembre 1905 : mais là encore la question du droit de vote aux élections municipales est hors-sujet, car la loi n'a pas besoin<br /> d'un vote pour être appliquée, il suffit de veiller à son application. La liberté de culte est un droit-liberté, et non un droit-créance.<br /> <br /> <br /> <br /> Il existe très probablement une frange de la société musulmane préoccupée par la question religieuse. Il existe aussi très probablement une frange de la société catholique préoccupée par la<br /> question religieuse, une frange de la société juive préoccupée par la question religieuse, une frange de la société protestante préoccupée par la question religieuse... etc. Il existe<br /> réciproquement une frange de la société musulmane (catholique, protestante, juive) que la question religieuse ne préoccupe pas.  Il est temps que la parole des personnes de culture musulmane<br /> que cette question ne préoccupe pas (elles sont très nombreuses) puisse être entendue, qu'elle ne soit plus confisquée et étouffée par celles que cette question préoccupe.<br /> <br /> <br /> <br /> Selon vous FH ne voudra pas fâcher telle ou telle catégorie de son électorat - vous considérez donc que son élection est acquise, ce qui n'est pas certain ! Ce serait effectivement une grande<br /> nouveauté qu'un élu soit décidé à fâcher son électorat, mais celui-ci est fort heureusement très ample et très diversifié, or vous semblez considérer qu'il est homogène. S'il est élu, il devra<br /> néanmoins faire des choix et il ne pourra contenter tout le monde. Et chaque citoyen a le droit de faire connaître ses propres orientations politiques, et de participer à la construction de<br /> forces allant dans le sens de ses orientations afin de peser sur les décisions. C'est ce que je m'efforce de faire à mon niveau et dans la mesure de mes moyens.<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> Je conviens volontiers avec vous que le texte paru dans Huffington Post est assez "soft" : en le signalant, j'ai donc tenu à m'en expliquer.<br /> <br /> <br /> Il y a beaucoup de différences entre un prix et une élection à une magistrature. Un prix récompense des actes et des oeuvres accomplis. Une élection n'est pas une récompense, même pas un honneur.<br /> Une élection porte expressément sur l'avenir : c'est un mandat et un élu n'est jamais que le ministre (c'est-à-dire le commis) de ses mandants. Par ailleurs, un mandat est temporaire et sa nature<br /> même doit inclure les modalités de sa révocation. Un prix ne peut en aucun cas mettre son bénéficiaire sous pression, un mandat met nécessairement un élu sous pression, à condition qu'il y ait un<br /> contrôle possible.<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> Il faut tourner la page Sarkozy : cela me semble urgent, on en est là, c'est le moment, l'occase. C'est aussi simple et aussi bête que cela ! Et à cet effet, un bulletin nul ou blanc ou même une<br /> abstention ne suffisent pas. Je m'en voudrais d'en reprendre encore pour 5 ans et cette fois avec un président sans aucune sanction en vue, qui se croira de ce fait tout permis.<br /> <br /> <br /> Je m'attends et me prépare à des combats très âpres si F.H. est élu tout particulièrement sur les trois terrains que vous citez : école, laïcité, travail... L'indignation ne s'éteint pas avec un<br /> bulletin de vote, elle peut même y puiser un motif supplémentaire :" on vous a soutenu, et on vous avait prévenu". Par ailleurs, je n'ai pas caché mon suffrage à Mélenchon au 1er tour. Il n'y<br /> aura pas d'état de grâce.<br /> <br /> <br /> Je ne pense pas que ce billet avance l'idée d'un "chèque en blanc", c'est exactement le contraire, ou alors c'est qu'il est mal écrit ! Je n'ai pas dit autre chose dans l'article critique que<br /> j'ai mis en ligne en janvier dernier au sujet de la proposition 46 ("chaque chose en son temps... on vous a à l'oeil... La République vous rattrapera").<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />