Bloc-notes nouveauté sur Mezetulle
Un code de déontologie pour la fonction enseignante : une normalisation
Avec l’introduction, aux concours de recrutement des enseignants, d’une épreuve censée évaluer « l’éthique des fonctionnaires », c’est un code de déontologie qui se met en place pour les futurs professeurs. On pourrait s’étonner de leur très grande défiance à l'égard de cette réforme, alors qu’un tel code existe pour d’autres corps de fonctionnaires.
Mais pour peu qu’on s’y attarde, on constate les aberrations liées à cette évolution récente : l’institution instaure désormais un lien de méfiance avec ses fonctionnaires, qu’elle voudrait avant tout dociles et dont elle aimerait réglementer les comportements ; elle exigera d’eux la conformité à des normes, source de décisions parfois absurdes, plutôt que la pertinence de choix librement assumés en fonction des situations professionnelles ; elle mettra enfin les professeurs dans la contradiction, en attendant d'eux de la bonne volonté alors même que ses références ambiguës à la déontologie tendent essentiellement à témoigner, à leur égard, d’une suspicion inacceptable.
On ne peut pas tout réglementer : les conduites, les intentions, les pensées… Lorsque l’institution ne peut plus recourir aux dispositions réglementaires, il ne lui reste semble-t-il qu’une seule issue : imposer son point de vue au nom de la morale.
Lire l'article de Guy Desbiens sur ce blog.
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