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L'imitation en art : une manière d'inventer
L’imitation en art a mauvaise presse : n’est-elle pas un geste inutile répétant ce qui existe déjà, une soumission à l’extériorité qui instrumentalise l’art ? Elle semble contraire à l’idéal aujourd'hui répandu d’un artiste « créateur ». Cet aspect, de plus, est nourri par une forte tradition philosophique de critique de l’imitation. Pour aggraver son cas, l’imitation fut érigée en principe esthétique par la tradition classique, fortement décriée de nos jours.
Il s’agira ici d'aller à contre-courant et, en partant de la théorie classique de « l’imitation de la nature » pour regarder les formes actuelles d'imitation comme hyper-mimésis, de montrer pourquoi on peut soutenir qu’imiter c’est inventer, comment une forme apparente d’aliénation de soi, une sorte de fidélité à l’extériorité, contribue à former la liberté de l’esprit, et plus largement comment le principe d’imitation débouche sur une perspective ontologique de « recréation ».
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