21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 08:45

Bloc-notes nouveauté sur Mezetulle
Que vont penser les marchés ?

En ligne le 21 juillet 2011


Entendu ce matin sur les média : « on saura bientôt, dès l'ouverture des bourses, ce que pensent les marchés du plan de dernière chance sur la dette grecque et pour sauver l'Euro » . Mais au fait,  si on demandait aux peuples d'Europe ce qu'ils pensent ?

Les marchés pensent : on est loin de la théorie libérale de la main invisible. Ces propos répétés à longueur de journée ont pour effet (et peut-être bien pour objet) d'habituer les peuples européens à l'abandon de leur souveraineté. Il faut ajouter un petit élément bien gênant : quand on leur demande leur avis, ces peuples osent dire un peu trop souvent qu'ils ne sont pas d'accord, ils osent dire « non » ... Alors, on fait comme s'ils avaient dit oui, on fait comme s'ils ne pensaient pas.
Vous allez me répondre que tout de même les créanciers d'une dette - en l'occurrence des investisseurs privés et notamment les banques - ont droit à la parole. Cette objection, s'agissant d'Etats démocratiques et souverains, est déjà un signe qu'on s'est habitué au dessaisissement de ce qui nous regarde, qu'on a déjà intériorisé la substitution de la gestion à la politique, qu'on a déjà accepté que la chose publique doit obéir aux mêmes lois que l'intérêt privé et qu'on doit lui appliquer les mêmes critères de rentabilité à court terme.

Dans son nouvel article Histoires de dette, Jean-Michel Muglioni s'en prend à lui-même pour avoir un instant, le temps d'un flash entendu à la radio, consenti à cette idée asservissante.

 

Lire l'article de Jean-Michel Muglioni sur ce blog.


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P
<br /> <br /> Les fruits de la croissance n'étant pas investis mais consommés (les "partenaires sociaux" calquant leurs revendications sur cette coissance), on est contraint d'emprunter pour financer les<br /> investissements qui génèreront une croissance espérée assez forte pour permettre le remboursement des dettes et la redistribution de nouvelles richesses.<br /> <br /> <br /> Hélas! Le PIB calcule des quantités et non des qualités et amalgame des biens réels et des services qui n'ajoutent rien à la richesse commune (si je me coupe les cheveux, le PIB n'augmente pas<br /> mais je peux utiliser mon argent pour acquérir des biens réel; si je vais chez le coiffeur, le PIB augmente mais fictivement). De plus la croissance n'est pas garantie et contracter des dettes<br /> certaines dans l'espoir d'une croissance espérée est une absurdité. Les espoirs sont toujours déçus. D'où de nouveaux appels au marché pour une croissance de la dette.<br /> <br /> <br /> Les "marchés" ne vivent et prospèrent que grâce à cette absurdité.<br /> <br /> <br /> On ne dira jamais assez combien est pervers le fait que le marché mette sa main invisible au panier de la ménagère.<br /> <br /> <br /> <br />

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