Bloc-notes
Après Outreau /
Un professeur poignardé à Etampes
Brève rétrospective après l'affaire d'Outreau
- Rappel du cas de Bernard Hanse, professeur d'éducation physique qui s'est suicidé en 97 après avoir été accusé à tort de pédophilie. Le ministre délégué à l'enseignement scolaire de l'époque, Mme Ségolène Royal, avait cru bon de ranimer les soupçons après sa mort en jetant le doute sur la rétractation du mineur accusateur.
Sur le site du collectif Jamac on peut lire à la rubrique "presse" :
B. Hanse a été innocenté par la Cour d'Appel de Reims en juin 2002. Il a fallu attendre mars 2003 pour que Xavier Darcos, ministre délégué à l'enseignement scolaire, répondant au député Jacques Desallangre qui dans une question orale regrette que certains propos aient "terni" la mémoire de B. Hanse, rende "solennellement hommage à la mémoire d'un enseignant vaincu par la rumeur" (séance à l'Assemblée nationale du 4 mars 2003).
Voir le blog consacré à Bernard Hanse
- Et du côté de certains psys... Extrait d'un article de L'Humanité du 26 janvier 2002 :
ça fait froid dans le dos. Heureusement que la peine de mort est abolie.
Sur le bloc-notes le 22 janvier 2006
Un professeur poignardé par un élève
dans un Lycée à Etampes
Il a fallu qu’un professeur (« une prof » comme disent si dédaigneusement certains organes de presse) frôle la mort par arme blanche pour que soit enfin levée la chape de plomb qui étouffe les insupportables violences et humiliations dont les établissements secondaires sont ordinairement et depuis longtemps le théâtre.
Alerte. C'est début décembre que certaines menaces ont réellement inquiété cette professeure [sic : Libération pratique l’orthographe politiquement correcte] d'arts appliqués, très appréciée par ses collègues. «On sait où vous habitez, on viendra vous violer et vous tirer une balle dans la tête», lui lance un élève. «Si tu la violes, tu me la refiles après», complète un autre. Le 6, Karen Montet-Toutain alerte par courriel sa hiérarchie, à savoir la proviseure [re-sic], du lycée professionnel et le rectorat de Versailles. Un peu plus tard, les difficultés à gérer certains élèves sont à nouveau évoquées en conseil de classe. Son avocat, Me Senah, relate encore les craintes évoquées oralement par sa cliente auprès de sa proviseure, mais celle-ci aurait «tourné les talons en lançant "C'est de mieux en mieux !"». Hier, nous avons tenté en vain de joindre le lycée Louis-Blériot.
Libération, 12 déc. 05
Voir sur ce blog l’article d’Edith Bottineau-Fuchs « Violences dans les établissements scolaires : ils ont des problèmes vous dis-je ! »
Mis sur le Bloc-notes le 21 déc. 2005