Bloc-notes actualité sur Mezetulle
Valls-Dieudonné : enfin l'État républicain montre ses muscles !
« Le temps de l'impunité est fini » déclarait le ministre de l'Intérieur hier matin, à l'issue de ce que la presse a appelé une folle journée. Ouf.
Enfin on sort des atermoiements, des airs dégoûtés devant toute décision qui ne se contente pas d'être juste, mais qui, déterminée à se faire respecter, en a les moyens. Les discours sur la « nécessaire pédagogie » et les leçons de morale sont en effet dérisoires et inefficaces (pour ne pas dire contreproductifs) lorsqu'on a affaire, comme ici, à un multirécidivisme provocateur qui fait de l'impunité un objet de fierté. Il ne faut pas suivre un provocateur qui vous invite à l'escalade : il vous narguera, montant toujours plus haut, acclamé par les badauds qui, au fond (et comme tout le monde), respectent la force. Il faut scier l'échelle qui le porte et qu'il a lui-même mise en place. Il faut tout simplement être plus fort.
Certains pensent que la démocratie est une chiffe molle et qu'on peut s'y conduire en dépit des lois. Ils sont encouragés par ceux qui, en face, prétendent différer les décisions et retarder indéfiniment toute sanction : on les a entendus récemment avec l'affaire Leonarda, et naguère avec les signes religieux à l'école. Pour les belles âmes, le moment de trancher ne vient jamais : on doit s'épuiser en explications et en prêchi-prêcha...avant finalement de s'incliner.
Vient un moment où devant l'insolence ouvertement affichée depuis des années, devant la réaffirmation de déclarations déjà maintes fois condamnées sans effet, on doit rappeler et exercer l'autorité légitime. Car en l'occurrence l'autorité protège et est seule capable de ramener la sérénité : tous les professeurs, et même tous les parents le savent, en dépit des conseils d'une certaine pédagogie moderne. La loi c'est aussi cela. Et la loi républicaine, bonne fille, se laisse marcher sur les pieds bien des fois avant de montrer ses muscles. Mais enfin, elle le fait. Et comme tous les professeurs le savent aussi (bien qu'on les empêche, eux, d'en user), un tel acte d'autorité est bien souvent nécessaire à la pédagogie : c'est fou comme parfois on devient intelligent après avoir été justement sanctionné !