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Institutrice tuée par une mère d'élève : « l'école doit rester ouverte à la société » ...
Après avoir appris le matin du 4 juillet qu'une mère d'élève a poignardé mortellement une institutrice à Albi, le ministre de l'Education nationale se rend sur place - c'est la moindre des choses - et s'adresse à la presse.
Parmi les paroles évidemment nécessaires d'émotion, de condoléance, de soutien à la famille de la victime, à ses collègues et aux élèves, il précise que cet acte « abominable » était « imprévisible ». Il déclare fort pertinemment que « l'école doit être protégée », ayant besoin de sérénité.
Et puis il ajoute que, oui, il faut protéger l'école, mais « protéger, ce n'est pas fermer : l'école doit rester ouverte sur la société et ouverte aux parents », n'oubliant pas de réitérer une politique trentenaire désastreuse, et versant un acide très déplaisant sur une plaie qui mine les personnels enseignants mais que le personnel politique s'acharne à méconnaître ou à taire (1) : cette profession démunie, humiliée, constamment désavouée, est régulièrement la cible de parents (et d'élèves) indélicats. Mais, comme le précise une récente enquête INSEE, ne dramatisons pas : les meurtres d'enseignants dans le cadre de leur métier sont « rares ».
Ce n'est pas l'école qu'il faut ouvrir, ce sont les yeux des politiques ! Il est urgent de prendre des mesures pour que les professeurs cessent d'être insultés, harcelés, désavoués, agressés physiquement et moralement, poussés au désespoir ! Il faut arrêter de faire de l'école un « lieu ouvert sur la vie » !