Bloc-notes nouveauté sur Mezetulle
Vincent Peillon - comment peut-on oser se dire républicain ?
A l'Assemblée nationale le 7 novembre Marie-Françoise Bechtel (député de l'Aisne MRC) adressait une question à Vincent Peillon. Question qui eut l'effet manifeste de faire perdre son sang-froid au ministre de l'Éducation nationale. Dans son article Vincent Peillon et les « républicains autoproclamés », Marie-Pierre Logelin revient sur cet échange et fait un compte rendu édifiant de la conférence publique Refonder l'école du 16 novembre au Grand Orient de France où le ministre était invité en qualité de « Grand témoin ».
Il faut dire que cette élue a un sacré toupet. Elle a osé prononcer des mots tabous comme « savoirs disciplinaires », allant jusqu'à suggérer l'opportunité de réformer les sciences de l'éducation, qu'elle prétend (quelle effrontée) être investies par des « dogmes pédagogistes » (aïe, le chiffon rouge !). Et d'enfoncer le poignard là où ça fait bien mal : « L’élève au centre de l’apprentissage des savoirs est un modèle désastreux pour les milieux défavorisés. » (1)
Non mais, pour qui elle se prend celle-là ? Vincent Peillon, plus qu'agacé, a commencé par lui remonter les bretelles : elle oublie peut-être que, apparentée à la majorité présidentielle, son premier devoir est l'unité ? Puis il est entré dans la substance de la question : les « pédagogistes », il ne les connaît pas figurez-vous (2). Quant aux « républicains » ils sont « autoproclamés ». On a rêvé depuis trente ans.
On apprend donc par Vincent Peillon, ministre de la République, que, en matière de politique scolaire, le terme « républicain » ne peut se dire en première personne (« je suis républicain, nous sommes républicains») que de manière suspecte. Il n'est valide qu'en régime accusatoire, proféré par Vincent Peillon, arbitre du républicanisme.
Lire l'article de Marie-Pierre Logelin : Vincent Peillon et les « républicains autoproclamés ».
1 - Les liens vers la vidéo et vers le texte du compte rendu officiel de la séance à l'AN sont donnés dans l'article de Marie-Pierre Logelin.
2 - Peut-être parce qu'il a le nez dessus ?
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