Bloc-notes nouveauté sur Mezetulle
L'école de la « démocratie participative » :
une mystification manipulatrice
« A quels enfants allons-nous laisser le monde ? » : voilà la question inquiétante et amère que pose Jaime Semprun dans L'Abîme se repeuple. Grâce aux pieux efforts du ministère de l'Education nationale, nous savons que ce ne sera certainement pas à des enfants comme ceux dont William Golding, dans Sa Majesté des mouches, nous conte la préoccupante histoire, ces enfants dont l'avion s'est écrasé sur une île déserte et qui, sans la présence tutélaire des adultes, sombrent dans une violence régie par les seuls rapports de force et la manipulation.
Quoique...
Car cette école démocratique qui s'enfle devant nous, sous couvert de « responsabiliser » les élèves, de les rendre « autonomes », en leur intimant de donner leurs avis sur presque tout et n'importe quoi, ressemble à l'île de Sa Majesté des mouches : un lieu où, l'adulte et sa vertu protectrice et rectrice ayant disparu, la jeunesse livrée à elle seule, éclairée par de fausses lumières et habituée à une parole sans frein, risque de très vite se vautrer dans la barbarie.
Dans un article narquois et plein d'amertume, Tristan Béal s'interroge sur la mystification qui sous-tend cette école de la démocratie participative voulue par le ministère de l' Éducation nationale : son principe ne conduit-il pas à une école manipulatrice et pourvoyeuse de futurs citoyens influençables ? Ne peut-on y voir aussi la racine, entretenue à grands renforts d'angélisme, de certaines formes de violence ?
Lire l'article de Tristan Béal Pourquoi l'éducation civique à lécole primaire ? sur ce blog.
NB. Les commentaires de ce billet d'annonce sont fermés, merci aux lecteurs de poster leurs commentaires sur la version intégrale de l'article.